Le « client mauvais payeur » a tendance à devenir un fléau mondial. En France, ce sont 300 mauvais payeurs ont été dénoncés. En Asie, 25% des entreprises payent en retard. En Belgique, le phénomène cause 30% des faillites. Alors, comment faire face à ces clients peu particuliers ?
Les mesures à prendre dans l’immédiate
Avant de recourir au grand moyen, vous devez vous assurer que votre facture arrive à bonne destination. Il est important de savoir qu’il a été traité par le service compétent chez le client. S’il le faut, envoyez un courrier 1 ou 2 semaines avant l’échéance à titre de rappel. Rien n’empêche non plus de vous renseigner sur le mode de traitement des paiements chez votre client.
Cela dit, toute entreprise doit veiller à fournir une facture bien soignée. Celle-ci doit contenir les informations critiques, notamment les informations sur votre entreprise et celles du client. A minima, doivent également y figurer le numéro de TVA, le type de produit/service, la date de livraison/prestation, le montant à payer.
Si ces démarches ont été accomplies mais sans réponse, vous avez réellement affaire à des mauvais payeurs. Aussi dans l’immédiat, l’idéal est de s’engager dans une relance à l’amiable du client récalcitrant. Pour entrer en contact avec ce dernier, vous pouvez faire une relance par courrier, par téléphone ou par mail. Cela permet de clarifier la situation.
Engager des actions pour faire flipper le client
Malgré les relances, un client manifestant la volonté de ne pas obtempérer peut être de mauvaise foi. C’est pourquoi il est temps d’arrêter de lui fournir toute prestation pour lui faire comprendre la gravité de la situation. Si vous êtes un fournisseur, arrêtez toute livraison en cours. N’oubliez pas de mentionner le non paiement dans une lettre recommandée.
Enchaînez les actions avec une mise en demeure à l’intention du client. Idéalement, il faut s’engager dans cette démarche après 45 jours et 2 relances. Normalement, une telle action devrait susciter une crainte chez un client qui a besoin à tout prix de vos produits/prestations. Sachez que la lettre de mise en demeure à payer relève d’un acte juridique.
Vous pouvez trouver sur internet des modèles de mise en demeure paiement de facture. Sinon, n’hésitez pas à faire appel à une agence de recouvrement. La mission de cet organisme est de gérer l’aspect administratif lié à un problème de clients mauvais payeurs. L’agence saura vous rédiger ce type de lettre de manière professionnelle.
Le temps de recourir au grand moyen
Vous avez tout essayé devant un mauvais payeur mais rien n’y fait ? Il est temps de jouer carte sur table pour le faire fléchir. Pour cela, rien ne vous empêche de vous faire aider par une société de recouvrement. Elle va se charger d’obtenir le règlement des impayés. Cette société spécialisée entre normalement en action après 60 jours sans réponse.
Bien entendu, traîner l’action en justice demeure le moyen ultime face à des mauvais payeurs. Faites tout de même attention, elle est conseillée lorsqu’aucun recouvrement amiable ne sera plus possible. L’objectif de cette action est de contraindre le débiteur, par voie légale, à s’acquitter de sa dette.
Il est conseillé de solliciter l’intervention d’un huissier pour toute démarche de recouvrement judiciaire. Il se chargera de vérifier que tous les éléments nécessaires sont là pour constituer le dossier. L’action peut aboutir à la mise en place d’une injonction à payer. Le juge, par le biais de cette lettre, donne un délai de 1 mois au client concerné pour faire appel ou pour honorer son paiement.